Après l'article du journal du festival, voici un nouvel article sur le concert de Yapa à Ouagadougou, publié dans le mensuel burkinabé "l'événement" n°140 paru en mai 2008. Vous retrouverez l'article ici ou ci-dessous. Merci à Aminata qui nous a envoyé l'article.
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Jazz à Ouaga 2008
Yapa jazz quartet, Y a du bon là-dedans
Basse, solo, rythmique acoustiques en ligne de front. En arrière garde, un batteur percussionniste (Xavier Hamon) qui fait plus de merveilles les mains nues qu'avec les traditionnelles baguettes du batteur. Jazz instrumental, musique mélange, jazz ou blues, c'est agréable et élégant. Sur les gradins, Ray Lema applaudit à tout rompre. Kounker tout nouveau lauréat des distinctions nationales de la musique, section musique moderne d'inspiration traditionnelle, jubile. Le talent ne ment pas ! Le rythme hybride est beau quand ça sort des instruments de Yapa Jazz quartet, ce groupe venu de la France profonde émerveiller les mélomanes de jazz à Ouaga 2008. Quatre garçons dans le vent qui manient leurs instruments, avec amour et maîtrise. La Musique qui monte des scènes du CCF-GM vous enveloppe et vous emporte au point de vous amener à vous sentir comme si vous étiez calé dans votre salon, lumière tamisée, ambiance feutrée. L'ambiance, voilà ce que savent créer ces garçons avec des instruments simples, qui couvrent la scène d'une sonorité arc-en-ciel. Jusque-là inconnu de nombreux Burkinabè, Yapa Jazz Quartet, pour son premier séjour au Faso, a conquis au finish un public qui, au départ, était animé de doute. Quelle classe !
Flamenco, latin jazz, blues, folk rock reggae, Fabrice Bourguignat, Simon Chenet, Christophe Combet et Xavier Hamon, touchent à tout au point d'être inclassables sur le plan du style. Ça leur réussit et c'est beau ! Cette rythmique éclectique à la croisée des sonorités populaires des cinq continents est dotée d'une capacité intense de séduction. Alors le jeu de scène du quatuor ressemble au sourire charmeur de la fée que l'on suit sous hypnose par consentement mutuel. À leur actif, plus de 100 concerts dans des théâtres, clubs de jazz et festivals, et deux albums : "Station acoustique", en 2002, et "Chroniques d'Endoo", en 2006. Lorsque Yapa joue, le spectateur se croit par moment en train d'assister à un bœuf, voire un jam session, qui regroupe de talentueux musiciens unis par une télépathie artistique hors du commun. Né en 1998 de la rencontre de trois guitaristes de passion, Yapa a réussi sa mue en s'adjoignant les services d'un batteur percussionniste, qui joue parfaitement son rôle de quatrième pied de la table. Ce qui s'appelle sans tautologie, une évolution positive. Bons vents artistes !
Ludovic O. Kibora
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NDLR : Il parait que Ray Lema ne s'en est toujours pas remis ;-)